Au lycée de Santa Cruz Central, on les appelait les paumés, les exclus, les cinglés. Mais la plupart d’entre nous les connaissaient comme les « Lost boys »...

Miller Stratton est un survivant. Après une enfance éprouvante passée dans la pauvreté, il est prêt à tout pour assurer sa sécurité et celle de sa mère. Il met tous ses espoirs et ses rêves dans sa guitare et la beauté qu’il crée avec ses cordes et sa voix pleine de sensibilité.

Jusqu’à Violet.

Personne ne s’attend à rencontrer l’amour de sa vie à l’âge de treize ans. Mais la jeune fille fortunée et pleine d’entrain vole le cœur de Miller et refuse de le lui rendre.

La vie de Violet McNamara n’a pas été aussi simple qu’elle en a l’air. Sa famille parfaite ne l’est pas autant que ça. Son meilleur ami Miller est sa seule constante et elle est déterminée à ne pas gâcher leur amitié avec des complications romantiques.

Mais le cœur a ses raisons.

Alors que le succès de Miller commence à atteindre des sommets stratosphériques, que faudra-t-il pour que Violet réalise qu’elle est la fille de toutes ses chansons d’amour ?

Merci Juno publishing pour ce service presse.

J’adore les Friends to lovers. Inutile de vous dire qu’en lisant le résumé j’ai senti que ce livre était fait pour moi. Ne connaissant pas la plume de l’auteure, je me suis lancé dans ma lecture sans savoir où j’allais, ni comment je serais « transportée ».

L’histoire commence alors que nos deux héros ont treize ans. C’est jeune, mais avoir durant toute la première partie le récit de leur rencontre et du lien si précieux qui se crée entre eux est doux et met en condition pour la suite. On les voit s’apprivoiser avec naturel. Ils ne savent pas mettre les mots sur leurs sentiments et leur seule certitude est que l’autre est désormais essentiel.

Violet est une jeune fille attachante. Elle a des projets plein la tête et son avenir est tout tracé. Si son quotidien n’est pas aussi rose que sa maison est grande, elle reste persuadée qu’elle a le contrôle sur sa vie. Et l’arrivée de ce garçon efflanqué dans son jardin lui apparaît comme un signe.

Miller est un « lost boy ». Attaché à sa mère avec laquelle il vit dans une extrême pauvreté, il fait tout pour l’aider et se montrer digne de son amitié avec Violet. Cette dernière est sa sauveuse à bien des égards avant de devenir un pilier de sa vie. Si sa vie peut nouer la gorge, elle est mentionnée avec délicatesse pour ne pas tomber dans le pathos.

Commence alors le jeu du « je ne veux pas gâcher notre amitié ». Ils se tournent autour, passent leur temps libre avec l’autre avant de s’éloigner. Durant les trois autres parties du livres, ils ont 17 ans. Ils ont évolué, influencés par leurs camarades d’école et les rencontres à l’extérieur du lycée. Miller chante à Violet son amour sans qu’elle ne réalise qu’elle est cette fille qui lui inspire de si beaux textes.

La plume de l’auteure est fluide et les rebondissements s’enchainent tranquillement et sans réelle surprise. Comme le dit Violet, ils sont tous les deux un pendule se repoussant l’un l’autre pour se rapprocher ensuite. Un vrai friends to lovers me direz-vous, mais une fois la moitié passée, je me suis demandé quand arriverait vraiment la romance. Et elle apparaît, pour n’être finalement que survolée par rapport au reste.

Vous l’aurez compris, le style de l’auteure m’a plu, mais le rythme et la structure du roman ont menacé plusieurs fois de me faire abandonner. On est ici dans un slow burn très très slow, à vous de voir si vous aurez la patience.