Aux yeux de tous, il est la Bête. Et si elle était la seule à voir au-delà du masque ?

Travailler pour Adam Bates, milliardaire froid, hautain et sans cœur ? Nina aurait dû refuser tout net cette proposition, et pourtant voilà qu’elle va vivre dans son manoir lugubre pour s’occuper de Capucine, sa fille de six ans. Entre eux, les règles sont claires : Adam a interdiction de la toucher, pas même une poignée de main. Traumatisée par son enfance passée auprès d’un beau-père sadique, Nina ne le supporterait pas. En retour, elle doit accepter de côtoyer son vrai visage, tel qu’il le lui montre : Adam est persuadé de n’être qu’un monstre incapable d’aimer et d’être aimé en retour. Il est la Bête. Pourtant, au-delà de la peur et de la méfiance, Nina entrevoit une âme blessée qui fait écho à la sienne, un cœur malmené par la vie, qui ne demande qu’à battre pour quelqu’un…

En lisant le résumé, je n'ai pas pu m'empêcher de faire le parallèle avec la version de Disney du conte La belle et la bête. Et j’avoue que cela a réveillé ma curiosité et je me suis empressée de le lire.

Nous sommes donc aux États-Unis, de nos jours avec un homme d’affaire impitoyable et une nounou adorable. Sans parler de Capucine, une adorable princesse de six ans et Miss Peticote qui forme un touchant duo de personnages secondaires.

Nina est la bonté incarnée. Elle a le cœur sur la main et voit ce qu’il y a de plus beau chez les autres. Heureusement l’auteure la décrit sans tomber dans la mièvrerie et nous acceptons sans mal cette douceur qui émane à chaque instant de cette femme blessée. Déterminée et combative, elle sait tenir tête ce qui en fait un cocktail détonnant, et attachant.

Adam est, quant à lui, plus sombre. Il évolue dans un monde sans couleur et sa fille est son unique raison d’avancer. Il a des projets, pour elle mais aussi pour lui. Persuadé de savoir ce qui est le mieux pour son entourage, il a des tendances agaçantes et cohérentes avec son personnage. Il est agréable de le voir changer au contact de sa nounou, et guérir.

Ici les deux protagonistes ont des passés terribles. Ils ont eu des enfances difficiles, mais à aucun moment nous ne ressentons une surenchère entre les deux. Cela ne m’a pas attiré de larmes, mais m’a permis de comprendre leurs réactions, leurs envies…

J’aurais néanmoins une remarque sur un point qui m’a agacé tout au long de ma lecture : le vouvoiement et le tutoiement. Cela n’existe pas en anglais et pourtant l’auteur s’en sert régulièrement. Je n’ai pas compté le nombre de fois où Adam signale à Nina qu’elle le vouvoie au lieu de le tutoyer.

Vous l’aurez compris cette romance est douce et se laisse lire avec joie, malgré une petite longueur sur la fin.